Discours de Ursula von der Leyen, 13 mai 2020
Dans cette période d’adversité, « l’Europe a besoin de l’unité, de détermination et de l’ambition. La Commission travaille actuellement sur un plan de relance ambitieux (comme demandé dans une résolution par les députés) ».
Elle a spécifié que « la capacité de répondre aux défis causés par le virus diffère grandement d’un Etat membre à l’autre et d’une région à l’autre ». Il y actuellement des distorsions au sein d’une marché intérieur d’où le besoin d’une réponse européenne. Elle a par ailleurs indiqué qu’« il est primordial que le Parlement européen assure son rôle de contrôle démocratique pour ce paquet de relance ».
« Nous aurons un instrument de relance avec une marge de manœuvre considérable fixant le montant que la Commission européenne peut emprunter (en plus du budget du Cadre financier pluri-annuel). L’intégralité des moyens financiers sera canalisée par le budget européen. »
Ce paquet de relance reposera sur trois piliers :
- le soutien à apporter aux Etats membres pour réparer les dégâts et préparer la relance (une grande partie du montant) au titre d’un instrument de relance et de résilience européen pour financer les investissements clefs et les réformes dans les Etats membres en respectant les ambitions d’une Europe climatiquement neutre et d’une économie européenne résiliente. Ce soutien sera apporté là où il est le plus nécessaire. La Commission européenne souhaite également renforcer les fonds de cohésion au-delà de l’enveloppe habituelle allouée à la cohésion dans le CFP.
- Faire redémarrer l’économie et l’activité en investissement dans les secteurs et technologies clefs : la 5G, les énergies propres… Ce besoin est d’autant plus important aujourd’hui, d’où la volonté de renforcer InvestEU et de créer une nouvelle facilité d’investissement stratégique pour investir dans les chaines de valeur clefs qui ont une importance stratégique. La crise nous a montré à quels points nous étions vulnérables dans nos chaines d’approvisionnement stratégique (comme par exemple le secteur pharmaceutique). L’UE doit être en mesure de produire les médicaments essentiels. Nous proposons un nouvel instrument de solvabilité qui aidera à renforcer la solvabilité des entreprises lorsqu’elle a été compromise par le confinement où qu’elle se trouve dans l’Union.
- Tirer les leçons de la crise. Nous avons sélectionné les programmes d’action qui ont montré leur valeur dans la crise : RESCUE, Horizon Europe et nous créerons un programme de santé dédié de l’UE.
Les instruments de relance se concentreront là où il y a les plus grands besoins et potentiels. A court terme, il comprendra des subventions, de procéder à des investissements fondés sur des emprunts adossés à des garanties nationales. Il viendra en complément des 3 filets de sécurité déjà voté par les dirigeants au mois d’avril : SURE, le programme de la Banque Européenne d’Investissement et le Mécanisme de Stabilité. Conjointement avec le CFP, nous aurons la réponse de l’UE, une réponse qui comprendra de nouvelles ressources propres dans l’UE.
Elle a par ailleurs, insisté sur le fait que: « L’Europe doit investir dans un avenir propre » et que cela doit donc rester une priorité.
Pour visionner l’allocution de la Présidente et lire son discours en intégralité, RDV ici.
