L’association de loi 1901 La Grantèle à Granvillers a souhaité créer un commerce associatif et ainsi permettre aux habitants de renouer des liens sociaux. Au-delà du service rendu à la population, ce lieu est à la fois un lieu de vie et d’échanges. Les habitants, consultés en amont du projet, ont tout de suite démontré un fort intérêt.
Et l’enjeu était de taille dans un village où le dernier commerce, une boulangerie a fermé ses portes en 2014. Avec l’aide de la municipalité, la Grantèle a aménagé le garage de la mairie en local commercial. Le magasin est tenu par des bénévoles (une quarantaine). Il a ouvert ses portes en juillet 2019.
Le projet vise à réveiller l’âme de ce village et il a tout de suite été clair pour la présidente, Catherine Strubhardt que ce commerce serait engagé dans le développement local. Celui-ci fait la part belle aux produits de qualité bios, locaux et en provenance de circuits courts et permet de rassembler en un seul lieu plusieurs produits locaux.
La satisfaction de la présidente tient aussi à la vitesse à laquelle le projet a pu être mis en place : quelques mois seulement ont été nécessaires grâce à l’appui des bénévoles et financeurs. Et après près d’un an d’existence, les finances se portent bien. Les demandes des fournisseurs vont bon train, ceux-ci souhaitant y être référencés. Les clients nombreux, résident dans le village ou dans les villages à proximité.
Le confinement a eu un effet non négligeable sur le projet, qui a justifié encore davantage les raisons d’existence de ce commerce associatif. Pendant cette période charnière, « celui-ci a fait un bien fou, tant aux bénévoles qu’aux clients », s’enthousiasme Catherine Strubhardt. Un service rendu indéniable dans un village où 20% des habitants de la commune ont plus de 65 ans.
L’autre gros atout de ce commerce associatif, c’est l’espace convivialité composé d’une table et de quelques chaises. Il permet aux habitants de se retrouver, de lire le journal ou encore boire un café. Avec les beaux jours, une petite terrasse a également été aménagée.
Le souhait de la présidente ? Que ce projet fasse d’autres émules sur le territoire. C’est d’ailleurs plutôt bien parti, des contacts ont été pris avec des habitants des territoires avoisinants.
L’association qui compte sur près de 35 bénévoles pour « faire tourner la boutique », espère pouvoir recruter un salarié pour assurer à terme, la pérennité du commerce.
Lancé dans une dynamique, la Grantèle aimerait organiser des animations ponctuelles pour accroitre encore davantage la visibilité du commerce. Engagée sur les questions environnementales, la Grantèle avec d’autres associations du territoire, souhaite mettre en place des ateliers de tri des déchets ou encore pour apprendre à faire ses produits ménagers.
Ce projet déposé auprès du GAL du Pays de la Déodatie dans les Vosges et d’un coût estimé à 12 400€ TTC est cofinancé à hauteur de 7 006€ par des fonds européens LEADER soit près de 56% du coût total du projet, par la Communauté de Communes Bruyères Vallons des Vosges à hauteur d’environ 2 100€ et le fonds ACEF (Association coopérative d’économie familiale, NDLR) pour la solidarité pour 2 000€. Enfin, le bénéficiaire apporte également une part d’autofinancement à hauteur de 1 300€.
Le projet s’inscrit dans l’axe 2 du GAL « soutenir l’émergence d’une nouvelle économie équilibrée en s’appuyant sur les richesses locales », accompagner l’artisanat et le commerce rural.
Contact :
Catherine Strubhardt
Présidente de l’association La Grantèle
cath-strubhardt@orange.fr
