Brexit… où en est-on?

Le mois de mars a été particulièrement riche en rebondissements ! Je vous propose donc un rapide récap’ (attention les évènements évoluent vite!). Le 12 mars, la Chambre des communes a refusé une seconde fois l’accord de divorce négocié entre l’UE et Theresa May. Dès le 13 mars, les députés britanniques ont voté un amendement pour empêcher un « no deal » et ont accepté, le 14 mars un report du Brexit. Dès lors le gouvernement britannique a demandé aux 27 Etats membres de l’UE, un report du Brexit (initialement fixé au 29 mars) au 30 juin. Les Etats membres avaient alors accepté un court report du Brexit à condition que les députés britanniques votent l’accord de divorce.

Que s’est-il passé depuis?

Le vendredi 29 mars, les députés britanniques ont rejeté une troisième fois l’accord de divorce.

Depuis quand cet accord a-t-il été négocié?

Cet accord de retrait que Theresa May a été négocié pendant de longs mois et avait abouti à un accord conclu avec les 27 Etats membres en novembre.

Quelles sont les conséquences de ce nouveau rejet?

Theresa May avait promis mercredi 27 mars qu’elle quitterait ses fonctions si son texte était approuvé…

Que s’est-il passé depuis?

Les députés britanniques ont de nouveau tenté, lundi 1er avril, de trouver une alternative au « no deal » (le Royaume-Uni quitterait donc l’UE sans accord de divorce). En vain. Ils ont une nouvelle fois rejeté toutes les options proposées : l’union douanière, le maintien dans le marché unique européen, un nouveau référendum ou encore une annulation de la sortie de l’UE.

Quelle est la position défendue par Theresa May ?

Pour elle, « sortir avec un accord est la meilleure option », même si elle n’exclue pas un « no deal ». Elle souhaite donc une nouvelle extension, « la plus courte possible » pour ne pas avoir à prendre part aux élections européennes.

Que va faire Theresa May?

Elle va tenter de travailler avec l’opposition pour « mettre fin à l’impasse actuelle ». S’il n’y a pas de consensus entre les deux partis (le Labour et les Conservateurs), elle proposera alors de soumettre une série de solutions différentes au vote des députés.

Compte-tenu du fait qu’elle a réussi à convaincre davantage de députés que lors des votes précédents (l’accord a faillé passer à 3 voix près!), elle pourrait, une quatrième fois, soumettre aux députés l’accord de retrait, qui permettrait au Royaume-Uni de quitter l’Union européenne avec une période de transition jusqu’à fin 2020.

Quelle est donc la nouvelle « dead line »?

Theresa May devra présenter ses plans lors du prochain sommet européen du 10 avril. Elle aurait donc jusqu’à la date du 12 avril pour présenter un « plan B » à l’Union européenne et ainsi décider ou non d’une participation du Royaume-Uni aux élections européennes.

Quelles seraient les conséquences d’un « no-deal »?

L’absence d’accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni entraînerait le rétablissement des contrôles douaniers et la perception réciproque de droits de douane. Le Royaume-Uni serait alors considéré comme un Etat-tiers et que les règles de l’OMC encadreraient les relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni. Cela aurait un impact conséquent sur le commerce et le trafic routier notamment au niveau du tunnel sous la Manche et à la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord.

Quel est l’état d’esprit des 27 ?

Ils sont dans l’attente et plutôt sceptiques quant à l’issue de ces nouvelles négociations au sein de la Chambre des communes et l’idée d’un quatrième vote sur l’accord de retrait. Pour le président du Conseil européen, Donald Tusk, toutes les options restent possibles : « un accord, le “no deal”, un report long du Brexit, et une révocation de l’article 50 [qui permet et organise le retrait d’un pays de l’UE]. »

Quelle pourrait donc être la date du Brexit?

Le 22 mai pourrait être la nouvelle date du Brexit, si l’accord est accepté par le Parlement britannique.

Article mis à jour le 3 avril à 9h30.


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